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" Aux terres sans noms et sans chiffres

le vent d'autres domaines descendait,

la pluie apportait des cordons célestes

et le dieu des autels spongieux

restituait les fleurs et les vies"

Pablo Néruda, Chant général I,1.

"Etre de ceux qui n'ont jamais cessé d'être

un souvenir qui soudain retrouve enfin

le fil du drame interrompu

au bruit sourd des chaînes

du brigantin frêle

mouillant dans l'aube grise de l'Anse de Klouss

Maskililis

malins qui dansent"

L-G Damas, Black Label, 4.

Notre revue s'inscrit dans une double filiation, presque "naturelle" au vu de notre titre: d'une part la filiation sud américaine d'une littérature qui se constitue dans la métaphore nérudienne des fleuves et du continent irrigué à partir de l'épine dorsale de la Cordillère; d'autre part le relais offert à cette métaphore dans l'écriture damasienne de notre identité amazonienne et guyanaise, "trois fleuves coulent dans mes veines", comme l'écrit L-G Damas aux vers inauguraux de Black Label. . 

Nous vous proposons de découvrir sur ce site un ensemble de textes littéraires inédits, tous écrits dans, par et à travers l'espace amazonien. Ses langues, ses mythologies, ses aspérités et ses réalités. Parmi nous, des auteurs déjà publiés -  ou primés - d'autres plus anonymes.



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La vie dans les mots -poème et illustration de sarbajit Sarkar

Traduction d'Alexandra Cretté Je cherche ces discours tacites tapis derrière chaque mot et que les mots eux-mêmes oublièrent d'écrire. Les oiseaux et le crépuscule savent la trace de tous les couchants. Les oiseaux, tout comme les hommes, contemplent leur reflet dans l'eau écoulée. Quelqu'un du passé leur demande d’approcher. Quelqu'un de demain leur demande de partir. Les oiseaux et le crépuscule traversent la vie Nourris de graines dispersées dans le grand inconnu . Plusieu

Et si ma mort était actée? - un cadavre exquis par Flora Bourgade, Clément Baj, Ravage, Jennie, Renaud Hubig, Lank, Roddiney.

Quand je mourrai  Je briserai toutes fenêtres  Qui ne captent pas corps de femmes  Quand je mourrai  Je voyagerai au gré de vent  Sourirai au grand amour   Et je combattrai le néant  Quand je mourrai  J’irai pleurer la vie  Et son souffle brutal dans mes cheveux  Quand je mourrai Je sèmerai fleurs et graines sur ma tombe Pour n'être jamais seule Quand je mourrai  Je verrai enfin ce qui  se passe au pays des cerfs volants J’irai m’asseoir sur les nuages  Et je serai éclipse  s

Quand le silence dit ton nom - un poème de Thameera Manju, traduction par Alexandra Cretté

Même dans l'errance de mes pas, Ton ombre est ma compagne. Quand je sombre dans le silence, tel le calme lac qui hume sous la lune, c'est toi qui surgis en mon cœur. Partout où mon regard se pose tu t'épanouis là-bas, douce, infinie, silencieuse. Les arbres portent ta couleur, les fleurs respirent ton nom. Le ciel bleuit à ton souvenir, et la lune porte ton doux murmure. Même les étoiles se dispersent comme des échos de ta lumière. Tu tisses mon monde. Tu façonnes ma joie.

Une trace vogue à travers le temps – un poème de Sarbajit Sarkar, traduction par Alexandra Cretté

Que laisseras-tu derrière toi ? Grand-mère avait posé la question mais non pas répondu. Or cette nuit-là, un hibou perché au rebord de la fenêtre me fit un clin d'œil et me sourit mystérieusement. Les années ont passé. Et je perçois des voix qui me disent Écoute, ton cœur attend toujours le ciel que tu touchais dans l’enfance Et des images éparses surgissent de nulle part au milieu de la nuit Celles d'un chariot de glaces Celles de jambes allongées sur le fil du trottoir Cell

La rage du raisin mûr - un poème de Smeev Jerry

la nuit aux paupières lourdes crache son venin sous la porte siffle la sourate de ton nom de jeune fille j’ai l’orage baptisant ses nefs de feu doux – n’ayant rien su de tes lingeries en fil de fer – ne sachant ce que tu fais derrière la masse inaccessible de mes phares écrasés, qu’ainsi évoluée la rosée folle de nos boudes – tendre ressemblance à la chorégraphie des lucioles à peine que je te cueille le fruit de la bouche déjà l’abeille de ma phrase qui butine salsa de sens

Le cercle apoétique - L’achronique continu(e) - Saison 2, épisode 1, de Loran Kristian

Comment vous dire ? Il existe différents types de champs de matière mouvante, diverses sortes de plans dessinant de belles lignes de force, je ne vous apprends rien. Certains sont faits pour les cartésiens habitués aux espaces plats et euclidiens, d’autres pour les projectifs préférant les points de fuite à l’infini, ceux qui aiment les surfaces courbes et les grands cercles à tendances elliptiques, d’autres encore pour les amateurs de vies conformes, complexes ou plus discrè

Blocs vibrés - un poème de Kerby Vilma

Quand s' é clatera la révolte  Nous serons tous créoles  Tous taïnos       C'est l'heure qui dit son nom au temps de martyrs Peuple...

Plaie profonde - un poème de James-Son Derisier

Nous nous sommes cognés la tête contre ton ombre. Soleil, ton reflet s’empresse de dénicher la voûte au couronnement de nos malheurs. Nos...

Fin de songe - un poème de Smeev Jerry

C’est par l’arrière-fenêtre que dégouline mon regard double ici toujours ici ce lieu provisoire d’où l’âme se refait la surface la...

Lettre à mon ami Danove de Sandie Colas

Cher ami, Tes mots m’ont touchée comme une vague qui ramène à la rive des souvenirs précieux. J’ai bu tes lignes encore et encore, comme...

Un poème de Godson Moulite Beldini

Le mot d’amour le plus doux n’a pas besoin d’être prononcé. Il flotte dans l’air, suspendu entre nous comme une promesse silencieuse. Il...

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