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Conquête Céleste, poème de Arwa BEN DHIA

Photo du rédacteur: Stéphane THOMASStéphane THOMAS

Si tu pouvais m'accueillir

Comme tu accueillerais

Une pluie de météores

En plein délire,

M’offrir l’écrin nacré

De tes cils en clair-obscur

Où s’attarde l’aube fragile.


Si tu pouvais me laisser

Conquérir tes deux orbites

Pour atterrir dans ta voie perlée,

Dessiner des étoiles filantes,

Planter des comètes ardentes,

Sur la courbe de ton ciel,

Effleurer l’infini du velours,

Goûter aux extases fractales

De tes aurores boréales.


Si tu pouvais me garder

Entre tes deux planètes

Sous la face de ta lune,

Tracer paraboles et hyperboles

Sur la géographie de tes dunes,

Suspendre le temps en apesanteur

Dans l’ombre complice des astres

Où palpitent nos orange silences.


Si tu pouvais m'égarer

Entre tes deux colonnes,

Au-dedans de ton dôme,

Au cœur de ton âme.

Je serais alors comme

Un minaret sans imam

Qui abjure sa foi et se rebelle,

Comme un navire sans boussole

Qui se laisse envoûter par les marées,

Perdu dans le miel d’un horizon nocturne.


Si tu pouvais ...

Si tu pouvais ...

Si tu pouvais ...

Ah maintes images

Dans mon songe !


Que me vaut la voûte étoilée

Sans la tienne veloutée ?

Que me vaut l’univers immense

Sans le firmament de ta présence ?

Que me vaut la promesse du cosmos

Sans la lumière de ton essence ?



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