Ô Erzulie métempsychose cerf-volant de la nuit vertébrée de nuages dessinant la carte postale mes genoux confinés nuit qui n’est pas nuit à triple interlignes
dessous les nuages ascensoûlés de serpents anciens un arc-en-ciel maudit évite la mort à l’envers
Aujourd’hui je berce ton rut de gloire j’arrose avec ce verre de vin toutes les ratures des Dieux sans bagages de nudités sans bagages de promesses pour compter la caravane des morts
Demain
je bercerai ton rut d’espoir l’écrin du vent de tous les vents aux vues saignantes des pluies-fantômes Le relief des eaux mouillées marges d’adresses des balcons du coït apprivoisant les déplacements Freudien les notes de caresses bleuies sur fond d’extase dessus mes gestes d’amour exponentiel
j’écris Je te parle
en suivant le cours de mes rêves dans ton sommeil comme triche les saints au bleu de la solitude comme des étoiles étourdies dans la spirale de tes hanches je t’aime jusqu’aux cadastres des jours en uniforme de sauvetage Fragment de la nuit revers du jour
Je t’aimerai jusqu’à l’épuisement du paradis nuit rabordailleuse libère l’envie de feutrer la lune sur mon île d’asphalte à deux battants.
Laisse-moi épingler ton sourire qui décroche les palpitations du ruban de cristal Illuminant la résurrection de tous les appels reçus d’une journée de couleur sans fracturation sensée dans ta bouche la transition du chaos déclenche les cloches mutées au champs de l’exil
Moi blessé dans cette humanité couverte de conscience mitrailleuse mon âme est un théâtre de rue
un acte fugitif émue l’hypnose d’une bougie allumée
cacophonie lointaine brûlure d’âge de l’invisible des nuits qui s’esclaffent à l’adresse charnelles des pas au ventre
de tant de cris de tant de pierres polies de tant de souffles calcinés par nos croyances erronées Tout poème
est un pain bénit qu’on doit manger en frère comme des agents de santé qui se mouillent pour une même cause
dans le cas contraire le temps ramassera ses étreintes tel une lune édentée sur nos mains libre en chansons
Ces chansons qui frôlent la folie des aveugles châtrés qui épellent la raison des Hommes avec des coups de fantômes-roses
là-haut
/// /// // // / ces chansons se glissent
vers des papiers nouveaux pour tirer leurs caprices à hauteur d’horizon à hauteur de lumière.
Chaque jour je me convie à rebâtir la Chapelle Royale de Milot dans les Tourbillons d’éclairs érigeant l’épée de l’Empereur sous la main tendue vers l’encrage d’un chemin semblable à un Baobab d’Afrique
Entre deux mètres cinquante de l’aube et de la faim
je détire j’amarre mon foie autour des câbles électriques enfant qui connaît le sommeil l’amour dans les égouts les discours élégies des mitraillettes
aujourd’hui je suis ce poème
rebelle et voici la mer est rose telle une aubergine
Confession du jour confusion des spectres jurant la rébellion des chemins touffus de prophétie d’encre au berceau de l’apocalypse du silence cycle biologique de nos noces de sang indécis
plume-sonnette-voyageuse succombe ma main mes neurones font des nœuds à force de joncher l’intimité du néant creux libre de prophétie tardive
je ne mourrai point le langage est isolé sur la main gauche d’Erzulie multipliant ses chandeliers d’or invisible pour essuyer les larmes de Dessalines
je ne mourrai point je suis ces robes de nuits au chevet du soleil fugitif sur la main gauche d’Erzulie tout ce qui n’a pas de nom existe.
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