Le vent a perdu son souffle.
Sa danse n'est que feuille sur laquelle
s'abattent les éclats du soleil.
Ils mitraillent rires et charmes de la ville pour
faire naître puanteur et rêves affamés.
Port-au-Prince a fredonné son dernier
couplet. Les morts s'accaparent des rues entières
en quête de fidèles
serviteurs tombés à chaque fois que la folie frappe.
Les vaillants
s'éternisent dans leurs trous, cachent rage
envie de vivre. Les derniers de la
rive s'enfoncent dans une cage boueuse où se mêlent sueurs et corps criblés
de balles.
Ce soir Port-au-Prince chante son dernier spectacle
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