Actuellement enseignant en histoire à l’IEP d’Aix-Marseille, préalablement à l’Université de Guyane, Samuel Tracol rédige sa thèse sur les personnels pénitentiaires de Guyane (1852-1953). Sa recherche est résolument transdisciplinaire et pan-amazonienne. Ses travaux de recherche laissent une large place à l’expérience sensible: utilisation privilégiée de sources littéraires et poétiques, expériences collectives de recherche, usage de la déambulation et du cheminement dans le processus de production scientifique. Tout naturellement, il a adhéré au projet éditorial de la revue Oyapock qui renvoie à un univers géographique et artistique tant familier qu’exploratoire, tout en répondant à une volonté d’écrire autrement, sûrement pour dire autre chose. Comme enseignant et chercheur, et dans sa prose libre encore embryonnaire, Samuel Tracol colore l’ensemble de son travail d’une dimension militante qui renvoie à une notion-pivot, qui est à la fois horizon et éthique : l’émancipation. Écrire l’Amazonie, c’est faire résonner un impensé ou plutôt un mal-pensé, une écriture de l’Amazonie par les Amazoniens. Cette écriture doit donc se départir de tout impérialisme culturel – même sous-jacent- et la question du plurilinguisme y est centrale, autant que simple : chaque auteur doit écrire dans la langue dans laquelle il pense.
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