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Photo du rédacteurCretté Alexandra

Soudain j’ai appris toutes les mers sont blessées par tes hanches - un poème de Feguerson Fegg Thermidor

De la blessure du poète au poète de la blessure


Je pense à la nuit où ton corps a rougi de plaisir


Je m’attelais à dessiner tes lèvres


Mon souffle est coupé vif


Soudain j’ai appris toutes les mers sont blessées par tes hanches


Et ton bas-ventre est un jet d’eau douce qui noie mon poème


Je m’agenouille derrière toi


Mon corps a souillé la terre assoiffée de désir


Nous sommes devenus ombres, nuit sensuelle


Notre nudité est un jeu de hasard le temps gagne par forfait


Je plonge en moi-même je ressors à un morceau de toi,


Jeu d’échec ton string route qui mène à la terre promise


À cette terre trop de vérité finira au tumulte


Me voilà l’agneau blasé livré en holocauste


Mon ombre en vacances au retardement des temps de pluies


Chaque saison a pour langage ma voix fissurée


Je suis soleil éteint de toutes les époques


Vie en fragment ma main renifle dans le rêve des époques incomplètes


Portrait des mers infatigables


Je lève ma vie à la hauteur des temps de vautours


La nuit m’accompagne dans mes folies chutées


J’ai pour prière ton string qui se fait poème


D’aurore abîmée je bâtis ma cathédrale fêlée sur ta langue


Je suis parole écorchée des alphabets


L’ombre de Jérusalem crucifié


Je viens de loin fils des sables aveugles


J’ai des bouleversements dans le ventre


Mon cœur reflet du Christ brisé, corps ville-malade écho du silence délavé


Je perds mon ombre, ma vie truquée


Gaëlle, Douce, ma lumière opaque, image sexualité complète


Mon berceau ,fresque torture, mange mes pas las


Je ressuscite mes tourments lents, élans de mes pleurs fragiles


Dessine le temps des fleurs brisées sous le ciel salé


Ma voix héritière de tes seins, dort lente


À l’assaut de la nuit, ma vie crispée dans les rues de Port-au-Prince


Mutilées, fusillées


Ton sang crève mon épaule gauche, je suis fragilité des prières, souffle écourté,


 âme ville de Jéricho lassé, ma terre s’ouvre aux ténèbres


Mon âge frais, recoin funeste, je baptise ma volupté en larmes mes bras saignent


J’ai un tourbillon dans ma gorge, mon cœur livre endommagé


Des chapitres saignés


J’abreuve ma solitude, poumon en flaque, torchon de mes blessures


La douleur de Raboteau aux yeux brisés est morte sur tes hanches


La ville n’a pas de souffle, rescousse languissante


Enchevêtre des temps d’apocalypse


Ici- bas, vie trouble la mort en liesse


Mes euphories saignent comme saigne nuit en transe


J’ai des sables dans ma voix, ma poitrine, nids des maux solitaires


Les enfants jouent au malheur, Gonaïves malédiction des époques folles


Dis- moi, ma ville, qui te guérit lorsque les saisons t’ont blessée?


Souvenir


Dans le ventre de mes phrases écorchées, cimetière ébloui


Ma vie nef sombre du monde regard fatale des horizons


Ma souffrance blanche, éclat de malheur, dérivée des martyrs fragiles


Mon sang symbole de Golgotha blasé


J’ouvre ma vie à la moisson, je récolte grain de sables


Mon ébat sans abat dolent


Mon âme soubresaut, temps jonché


Ma main saison douloureuse a trahi mes poèmes,


ramasse nuit funeste


Je suis douleur des matins, le sort des villes fissurées


Je crache des châtiments qui entourent le collier de mes poèmes


Sceau de mes démons


Je dialogue à mes errances, ma chair est devenue poussière


Mon sang des villes de malheur, pleines de tumulte


Je partirai demain à mon pays


Cœur mouillé dans la lubie des nuits


Corps criblé de balles,


Souffrance comme compagnon, la douleur de ma ville dans mes yeux


Mes rêves, des clous rouillés, pendule contristée


Ô ma terre mon pays de stigmates dort lent


Accroupie dans ma gorge saignante


J’eusse aimé le reflet de tes hanches acerbes


Ton sang valse surgissant ma peau


Port-au-Prince, ville de malheur


Recoin des corps gisent sur des bétons glacés







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