Par-delà le soleil avalé par l'eau
mortuaire
Se trouve l'île aux rêves effleurés
Où les masques dansent en
trombe
Où la plume ranimée en mère
crépite
Hirondelle perchée sur la bôme
De mon navire blessé à l'ancre
sèche
Embaumé de vie, le corps en
feutrine
Tissé de braise et de bruine
De bractées de rires en cendres
Entre la rive et le sel irisé
Les mancenilliers babillent, l’œil amoureux
À la dérive
Et le morne couronné de souvenirs se déploie
Comme un éventail rougi de
racines endeuillées
Frisson d'aile brûlant qui coule
En ravines
Dans la nuque poreuse
Le souffle coupé
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